Quand réaliser une étude ergonomique ?
Un UX designer réalise de nombreuses missions et l’une d’elles consiste à étudier les interfaces pour en évaluer l’ergonomie.
Cette étape d’analyse intervient au début du process UX en prévision d’un projet d’optimisation ou de refonte d’un site, d’une application. Elle permet d’engager les premières hypothèses pour définir les irritants et répondre aux besoins utilisateurs.
L’audit ou étude ergonomique a pour but de conseiller sur les axes d’améliorations possibles du parcours utilisateur. L’UX designer se concentre notamment sur un certain nombre de critères normés concernant l’accessibilité, la visibilité, la hiérarchie de l’information.
Comment la réaliser ?
Une étude ergonomique consiste à analyser les différentes pages de la solution digitale pour déterminer les possibles points bloquants ou irritants des utilisateurs.
Pour proposer des solutions d’optimisation, L’UX designer s’appuie sur les normes RGAA / W3C ou encore ISO 9241.
Voici des exemples de critères d’ergonomie à vérifier :
La compréhension : les mots, symboles, couleurs doivent correspondre de façon pertinente à la fonctionnalité concernée et soutenir l’aspect intuitif de l’interface.
La Gestion des erreurs : le site doit prévoir que l’internaute change d’avis où fasse des erreurs de manipulation (messages d’erreur ou informatif, retour en arrière, etc. ).
La réactivité : l’utilisateur doit pouvoir atteindre son objectif le plus rapidement possible (temps de chargement d’une page, logique du workflow, charge mentale engagée, etc.).
Page après page, l’UX designer analyse ce qui peut perturber l’utilisateur dans sa navigation. Il chercher à améliorer l’expérience utilisateur tout au long de son parcours. Cet audit documenté est un des outils qui permettra d’engager la phase de prototypage pour illustrer les préconisations, puis la phase de test pour les confirmer.
Des exemples de points de frictions
Voici quelques points sur lesquels l’UX designer va s’attarder :
Les couleurs : L’aspect cosmétique d’une interface a bien-sûr, un rôle sur l’émotion de l’utilisateur, mais il lui permet en premier lieu de comprendre visuellement les éléments importants du parcours. Un mauvais choix de couleurs peut créer de la confusion auprès de l’utilisateur.
Une couleur comme le rouge par exemple est couramment associée à une consigne de mise en garde ou d’action définitive, il est conseillé d’éviter de l’utiliser sur des éléments fonctionnels qui n’ont rien avoir avec ces consignes.
Selon les règles d’accessibilité numérique, la couleur ne doit pas être le seul indicateur à donner l’information à l’utilisateur.
Comportements : Une interface doit être composée et organisée d’éléments fonctionnels immédiatement reconnaissables par l’utilisateur, la loi de Jakob* nous enseigne à maintenir des pratiques digitales communes, auxquelles l’utilisateur est familier. L’UX designer vérifiera le comportement des composants et la cohérence de leur organisation. Un comportement de bouton inattendu, un élément fonctionnel placé à un endroit inhabituel peuvent perturber la navigation.
*référence à Jakob Nielsen expert et référence dans l’ergonomie informatique et les interactions homme-machine.
Quel bénéfice ?
L’étude ergonomique est une expertise qui permet de pointer un certain nombre de critères qui vont améliorer “l’affordance” (ou l’intuitivité) de l’interface.
L’audit participe à la compréhension des leviers d’améliorations qui permettront au produit digital de rendre le service pour lequel il a été conçu de la façon la plus efficace possible.
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