Article écrit par Valentin Dumont
Je dessine, retouche, peins et anime sur Photoshop depuis plus de 10 ans. C’est bien simple, j’aime Photoshop autant que je le déteste. C’est un très bon logiciel malgré ses défauts. Il est complet, assez simple d’utilisation et si on se retrouve bloqué, il existe probablement 15 tutos vidéos qui nous expliqueront en détail comment faire la moindre action sur le logiciel, tant il est utilisé à travers le monde.
Mais je le déteste, parce qu’il a la fâcheuse tendance à ralentir et/ou à crasher alors que je lui alloue 8Go de RAM et une carte graphique qui pousse à la salle, et il est absolument trop cher (ce qui ne s’est pas arrangé depuis qu’Adobe a décidé que tous ses logiciels seraient disponible via un abonnement mensuel renouvelable, plus question de l’acheter une fois et d’obtenir une licence).
J’ai néanmoins souvent testé des alternatives gratuites ou moins chères, jamais concluantes, jusqu’à ce qu’un collègue me tanne avec Krita.
J’ai décidé de tester le jour où ils ont sorti la version 4.2
Cet article n’est pas un comparatif Photoshop versus Krita mais une première impression de ce logiciel qui, pour moi, est encore tout nouveau. Il vise plutôt à vous donner éventuellement envie de tester vous-même le logiciel si vous étiez sur Photoshop, Gimp, Paint Tool Sai ou tout autre logiciel de dessin et que vous voudriez vous ouvrir à quelque chose d’autre en termes d’outil.
Nouveau document
La création de document est simple et efficace, on a le choix entre quelques modèles prédéfinis connus (A3, A4, A5, A6…) ou des dimensions et une résolution custom.
Notez que plusieurs unités de mesure sont disponibles pour la création d’un nouveau fichier : millimètre, centimètre, décimètre, pouce, pica, cicéro, point et pixel.
Une fois notre document créé, comme sur Photoshop, Krita nous donne la possibilité via le menu « Fenêtre > Espace de travail » d’arranger nos outils en fonction de ce sur quoi nous allons travailler. Parmi les différents setups disponibles, on trouve par exemple « Big_paint » et « Big_paint2 » pour l’illustration et la peinture, un setup « Big_vector » pour la vectorisation et « Animation » pour… ben l’animation.
Les outils
Chaque fenêtre d’outil est déplaçable à volonté pour se faire son propre environnement de travail, si aucun de ceux susmentionnés n’est à votre gout.
Côté calques, on est sur ce qui fonctionnait déjà sur Gimp et Photoshop. Krita ajoute au « mode de mélange » (blending mode en anglais) tout un panel de nouveaux modes : 25 modes pour Photoshop, plus de 100 chez Krita. Krita possède par défaut 117 brushes dont une quarantaine qui imite plutôt bien les outils réels tels que le crayon de sketch, le stylo à encre ou la craie grasse. N’oublions pas non plus que les tablettes graphiques et leur pression variable sont excellemment supportées par le logiciel !
Lorsque l’outil brosse (raccourci B) est activé, le clic droit ouvre une roue plutôt bien pensée. Celle-ci comporte différentes brushes pré-sélectionnables, une gestion de la couleur du trait, un zoom, un recentrage sur la page ainsi que la possibilité de tourner le plan de travail.
Le logiciel propose aussi l’importation de brosses et de textures, une page officielle de ressources est d’ailleurs disponible.
Un nouvel outil, en tout cas pour moi, que je découvre avec Krita est l’assistant au dessin, qui permet d’ajouter une grille de perspective et/ou un objectif type « fisheye », idéal pour construire son dessin préalablement.
Des outils de transformation sont également disponibles. Plier, déplacer, déformer, tordre et liquéfier des sélections de formes est possible. Ces transformations sont directement applicables sur les calques, ou de manière non destructrice grâce aux masques de transformation !
Petit tour côté animation
Là c’est top. Photoshop possède une fenêtre « animation », permettant d’animer de petits gifs, au moyen d’une timeline simple et de modification des calques. Rien de bien pratique. Chez Krita, on a tout un atelier d’animateur à notre disposition : timeline, outil de lecture, gestion des calques, des backgrounds, possibilité de créer des parallaxes. En bonus, Krita possède aussi l’activation des « pelures d’oignon », outil indispensable pour animer image par image !
Enfin
Sachez aussi et pour finir que le logiciel accepte tous les formats standard ainsi que le PSD, si ça c’est pas du grand délire !
Je ne vais évidemment pas faire le tour des fonctionnalités de Krita — leur site le fait déjà très bien ! —, mais avec ce petit tour des basiques du logiciel, vous êtes parés pour commencer à l’essayer si le cœur vous en dit !
J’espère vous avoir donné envie de vous y intéresser un peu. Avant de partir, je vous donne le lien de la documentation (en anglais) de Krita, dans laquelle vous aurez, je pense, réponse à un grand nombre de vos questions.